*SPÉCIALE AMOUR*

 

 

 

** L'Amour ** 

 

 


L’amour est une fleur éclose
Qu’on ne peut cueillir qu’une fois,
Qui s’épanouit comme rose,
Et se meurt quand le cœur a froid.

L’amour est un enfant sauvage
Qui se grise de liberté,
Comme la vague sur la plage,
Comme le cheval indompté.

L’amour est une source vive,

Un torrent fantasque et fougueux,
Une rivière à la dérive,
Un fleuve calme et généreux.

 
L’amour c’est la mer qui s’apaise
Pour le bateau qui rentre au port,
La statue naissant de la glaise,
La magie d’un enfant qui dort.

L’amour c’est le délire extrême
Qui vous tient plus que de raison,
Qui  fait aimer qui ne vous aime,
Qui  suit jusqu’à la déraison.

L’amour c’est une course folle
A la recherche du bonheur,
Une émouvante farandole,
La troublante ronde du cœur.

L’amour c’est le divin partage,
Le don de soi, l’humilité,
C’est le miraculeux message,
Hymne éternel à la beauté.
 


Renée Jeanne Mignard

   

 

** Suppose **

 

 


Si tu pleurais le soir, trop seul avec ta peine,
Étouffant tes sanglots au creux de l’oreiller,
Dans mes bras bien plus doux que mon châle de laine,
Je bercerais ton cœur en un songe éveillé.

Si tu avais très soif et ne savais plus boire
Que l’amère liqueur d’un chant désespéré,
Je ferais de mes mains une coupe d’ivoire,
Remplie de perles d’eau pour t’y désaltérer.

Si tu étais plongé dans une nuit profonde,
Si tu ne savais plus de la vie les attraits,
Tu verrais par mes yeux les beautés de ce monde,
Que je te conterais chaque jour que Dieu fait.

Si tu avais perdu la foi de ta jeunesse,
En déchirant ta vie aux ronces du chemin,
Pour qu’en ton cœur blessé l’espérance renaisse,
Je guiderais tes pas vers d’autres lendemains.

Mais tu es près de moi, souriant, plein de charme,
Je ne veux plus penser à ce rêve troublant.
Je ris de mes frayeurs, de mes vaines alarmes.
Viens...Embrasse moi fort...Je t’aime, mon enfant...
 


Renée Jeanne Mignard

  

** L’ingrate **

 


Avant que de revoir le soleil triomphant
Caresser la forêt de tes longs cheveux roux
Dont le feu trop ardent va le rendre jaloux,
Laisse moi caresser ton visage d’enfant.

Tu gis sur notre couche, apaisée, les yeux clos.
Je ne puis résister à spectacle si doux.
Pourtant ce n’est pas moi qui serai ton époux.
A cette pensée là, mon cœur pleure à sanglots.

Pourquoi, ce jour de mai, promeneur solitaire,
Alors que je songeais à quitter cette terre,
Me suis-je laissé prendre au charme de tes yeux ?

Et pourquoi ce matin, alors que tu sommeilles,
Suis-je venu te dire un éternel adieu,
Alors que notre amour promettait des merveilles.
 


Renée Jeanne Mignard

 ** Inquiétude **


Tu dormais ce matin quand je me suis levée,
D’un sommeil aussi doux que celui d’un petit.
A regret de tes bras je me suis enlevée,
Puis je t’ai regardé, debout auprès du lit.


Ah ! Que tu étais loin de moi et de ce monde.
Quels rêves faisais-tu desquels je n’étais pas,
Vers quels pays voguait ta barque vagabonde,
Quels étaient ces sommets que je n’atteignais pas ?

Tu m’étais étranger dans cette solitude.
J’ai eu froid tout à coup et ma vue s’est troublée.
Alors que tout entier dans ta béatitude,
Souriant à demi, tu m’avais oubliée.

Mais tu t’es éveillé. Ta main chercha la mienne.
J’ai senti ta chaleur me gagner peu à peu.
Comme chaque matin, triomphante et sereine,
Je me suis retrouvée au miroir de tes yeux.

J’ai ouvert les volets de la petite chambre
Donnant sur le jardin peuplé de mille bruits.
M’aimeras-tu encor aux frimas de décembre
Ainsi que tu le fais au soleil d’aujourd’hui?

 

Renée Jeanne Mignard  

 ** La Mère **


Lorsque je partirai pour mon dernier voyage,
Je veux que vous gardiez le souvenir de moi,
Qui vous ai tant aimés, tant donné en partage,
Et vous chéris toujours, aussi fort qu’autrefois.

Quand vous étiez petits, dans les années bénies,
Que de nuits j’ai veillé près de votre berceau,
Guettant votre sommeil, votre souffle de vie,
Votre moindre soupir, votre moindre sanglot.

Puis vous avez grandi, forgé vos caractères,
Avez quitté le nid pour aller vivre ailleurs.
Que la maison sans vous me paraissait austère,
Et combien le silence était lourd à mon cœur.

S’en est allé le temps. Mais malgré les épreuves,
Nous sommes par le cœur toujours restés liés.
S’il est des souvenirs qui aujourd’hui m’émeuvent,
Je ne regrette rien, je n’ai rien oublié.

Me voici maintenant au terme de ma vie.
Mes joues se sont ridées, mes cheveux sont tout blancs.
Pourtant j’éprouve encor l’irrésistible envie
De vous serrer très fort entre mes bras tremblants.

Lorsque je partirai au pays des nuages,
Le soir, à la veillée, parlez un peu de moi,
Qui vous ai tant aimés, tant donné en partage,
Et vous chéris toujours, encor plus qu’autrefois.
 

Renée Jeanne Mignard

** Passé **

 

Passe passe le temps, minutes et secondes,
S'écoulant doucement dans le grand sablier,
Les heures s'égrenant au vieux cartel du monde..
Rien ne pourra jamais me faire t'oublier.

Tu disais: "Tu ressembles à cette fleur sauvage
Que berce ou fait frémir le vent capricieux.
Quand tu ris au soleil, étendue sur la plage,
Est jalouse la mer des vagues de tes yeux".

Tu disais: "Loin de toi je ne saurais plus vivre,
Tu es mon univers, ma raison d'exister".
Tu m'as quittée, pourtant, et je n'ai pu te suivre.
Depuis ce jour, mon coeur n'a plus jamais chanté.

Mais la vie continue malgré les amours mortes,
Les amis disparus, les brumes de l'oubli,
Les chagrins et les joies que l'âpre hiver emporte,
Les pleurs versés souvent durant les longues nuits.

Passe passe le temps, les saisons, les années,
Ton visage est partout dans mes rêves confus.
Mais toi qui me laissas perdue, abandonnée,
Toi si tu revenais, me reconnaîtrais-tu?

Renée Jeanne Mignard

***Important***

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